A retenir
Colliers cervicaux
Ceintures
Coudières
Orthèses de la main ou du poignet
Genouillères
Chevillères
Bas médicaux
Semelles orthopédiques

 

Les bas médicaux


 
Très fréquente, l'insuffisance veineuse des membres inférieurs évolue parfois vers des complications trophiques tenaces.
A tous les stades, la contention élastique constitue un traitement efficace si elle est bien adaptée.

Principe de la contention


La contention veineuse exerce sur la jambe une pression de dégressivité physiologique.
elle évite les effets de l'orthostatique (90 mmHg à la cheville) et favorise pendant la marche un retour veineux se rapprochant de celui du sujet normal (30 mmHg).

Il faut savoir que les pressions veineuses en station debout immobile ou assise et en position couchée sont identiques chez les sujets normaux et les variqueux : la différence se fait lors de la marche. au lieu des 30mmHg comme chez le sujet sain, cette pression peut être supérieure à 90 mmHg chez le sujet post-phlébitique marchant.
Le rôle de la contention est donc mécanique et a pour but de lutter contre l'hypertension du sang veineux qui endommage la paroi veineuse.


Elle soulage et masse la jambe à chaque pas, ce qui favorise le retour veineux et réoxygène les tissus.
Normalement, 8 secondes suffisent à relancer le flux vasculaire.

 

Les différents bas médicaux


Les formes les plus courantes sont le bas jarret ou chaussettes, le bas cuisse, les collants ou les ATE (Anti Thrombo-Embolique).
    
Compte tenu de la pression de contention mesurée au niveau des chevilles, l'orthèse (bas ou collants) sera placée dans l'une des 4 classes définies ci-dessous :

Classe 1

De 10 à 15 mmHg. Contention légère, effet superficiel. Les indications de prescription sont les insuffisances veineuses légère, les troubles fonctionnels (lourdeur de jambes, varices débutantes ,état périvariqueux ) .

Classe 2

De 15 à 20 mmHg. Contention moyenne, effet moyen. Les indications de prescription sont les insuffisances veineuses moyennes, oedème vespéral, la contention après sclérothérapie, après stripping (chirurgie), les varices primitives et les varices de grossesse.

Classe 3

De 20 à 36 mmHg. Contention forte, effet profond. Les indications de prescription sont l'insuffisance chronique stabilisée, le syndrome post-phlébitique traumatique, avant et après chirurgie des varices , les troubles trophiques après scléroses .

Classe 4

Plus de 36 mmHg. Contention extra forte, effet profond renforcé. Les indications de prescription sont l'insuffisance veineuse chronique sévère, oedème postphlébitique et post-traumatique après ulcère des jambes, le syndrome post-phlébitique sévère et les varices secondaires.

Bas ATE (Anti Thrombo-Embolique)

De 10 à 18 mmHg. Ces bas sont destinés aux personnes alitées qui risquent des accidents thromboliques essentiellement après intervention chirurgicale.

Ils sont de couleur blanche avec une bande colorée au sommet et aux pieds pour en différencier la taille. Ils ont toujours le pied ouvert.
Ainsi, le choix de la force de compression des bas dépend étroitement de la nature de la maladie à traiter, qu'elle soit d'origine veineuse ou lymphatique.
Il existe des contre-indications à la contention :
o hypodermie au stade aigu
o artérite sévère
o dermatose suintante, infection
o ulcération.

Principe de superposition des bas


Il est intéressant de superposer deux bas de force de compression égale ou différente pour 2 raisons essentielles :
- faciliter la mise en place et donc l'observance du traitement prescrit car plus la force de compression est élevée, plus ce dernier est difficile à enfiler, d'où un risque de mauvaise observance.

- utiliser plus facilement des compressions plus élevées car, la pression des bas est cumulative voire supérieure. Deux bas d'une pression de 20 mmHg donnent une pression supérieure à un seul bas de 40 mmHg.

Prise de mesure, pose, remboursement et entretien


Il faut d'abord enfiler un bas fin ou talquer le talon et le mollet. Le bas
glissera alors mieux.
Il faut enfiler le bas de contention dès le réveil. Il faut le retourner à l'envers jusqu'au talon avant de l'enfiler et, une fois le pied en place, faire glisse en remontant ; Ne pas tirer sur l'anti-glisse. Il faut utiliser des gants de ménage en caoutchouc pour avoir une meilleure prise sur le tissu. Il faut bien sécher le pied et la jambe pour éviter toute humidité.Il ne faut jamais mettre de corps gras (pommade …) au contact d'un bas médical, il risquerait de perdre ses propriétés élastiques.


Le port de bas médicaux peut entraîner une sécheresse de la peau car l'action de massage permanent a parfois un effet de gommage avec sensation de peau rêche. Il faut donc bien hydrater la peau avec un lait hydratant.
Cela peut aussi donner une sensation de jambe froide, fréquente en début de traitement mais cela disparaît petit à petit.
Les bas médicaux s'entretiennent généralement avec un lavage doux à la main et un séchage à l'air libre. Les bas médicaux sont pris en charge par la sécurité sociale dans le cadre LPPR (Listes des Produits et des Prestations Remboursables).
Règles d'hygiène

Ce qu'il faut éviter  
Station debout et assise prolongées, piétinement.

Ce qui est conseillé

Marcher le plus possible, monter les escaliers, mobiliser activement les jambes. (Au travail, en avion, au théâtre)
 
Coquetterie vestimentaires:
talons hauts, effet"garrot" des jeans, Ceintures et gaines trop serrées, effet"chaleur" des bottes. Après une journée épuisante ou en cas de grandes chaleurs, rafraîchir les jambes (doucher à l'eau tiède ou froide des pieds vers le haut)
Exposition ou contact prolongé aux sources de chaleur: soleil, bain trop chaud, sauna, certains chauffages par le sol, épilationà la cire chaude. Surélever les jambes pendant les pauses ou pour la nuit en s'assurant une position corporelle confortable


Excès de poids, sports avec piétinement et à coups (tennis, squash, volley-ball, hand-ball) choisir l'effort régulier et sans à-coups (natation, vélo, gymnastique, yoga, exercices quotidiens de flexion-extension des pieds, mouvement de pédalage).